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LES VENTOUSES
UNE TECHNIQUE UNIVERSELLE ET ANCESTRALE
Cette technique universelle existe depuis des milliers d'années. Le mot "ventouse" a été traduit dans de nombreuses langues.
Les premières ventouses s'appelaient "corniculas" (La Médecine des ventouses, Tome 1, D. Henry), elles étaient en corne. Un bout était appuyé contre la peau et l'autre permettait d'aspirer l'air. Une cire permettait de bien fermer l'orifice contre la peau pour canaliser le mal. Ces cornes avaient été au préalable baigné dans une décoction de plantes pour amplifier leur effet thérapeutique et leur pouvoirs.
ÉVOLUTION DES VENTOUSES
Vint ensuite les ventouses métalliques et les ventouses chinoises en bambou. Au temps des Égyptiens, elles étaient utilisées afin d'extraire le venin et le poison. (Tome 1, La Médecine des ventouse, D. Henry) Le papyrus Ebers mentionnait l'utilisation des ventouses dans différentes pathologies telles menstruelles, vertige, douleurs générales, manque d'appétit et la fièvre. Chez les Grecs, Hippocrate recommandaient les ventouses pour les viscères, le système ostéo-articulaire et les angines. A travers ces exemples, on comprend que la technique des ventouses n'est pas exclusive à la Chine.
Durant le XVIIIe siècle, les ventouses étaient connues pour leur résultat dans les maladies respiratoires. Elles disparaitront au XXème siècle avec la venue des antibiotiques et des antalgiques (Tome 1, La Médecine des ventouse, D. Henry) En 2016, c'est le nageur Michael Phelps, le plus médaillé de l'histoire des Jeux Olympiques, qui a reboosté l'image des ventouses oubliées.
LES VENTOUSES D’AUJOURD’HUI
Il existe différentes sortes de ventouses comme en plastique, en verre, en silicone, en bambou, en cuivre et nous pouvons les activer de deux manières soit avec la flamme du feu c'est une pose à chaud ou alors avec une pompe c'est une pose à froid.
Comment fonctionne la ventouse en verre sur notre peau?
Tout d'abord un vide d'air est crée à l'intérieur de la ventouse avec le feu. Rapidement la ventouse sera appliquée sur la peau et créera une pression négative sur la peau, une succion. La peau est aspirée dans la ventouse et rougie. Une accumulation de flux sanguin est attiré vers la zone congestionnée, c'est le phénomène de "l'hyperhémie." Les nutriments et l'oxygène transportés par le sang vont favoriser l'auto-guérison de cette zone douloureuse.
Les ventouses resteront sur la zone ventousée un temps de pause spécifique. Ce temps devra être respecté comme dirait Daniel Henry pour obtenir "un résultat". Ce dernier insistait aussi sur la connaissance anatomique indispensable des ventouses "les ventouses ne se pose pas au pifomètre" mais sur des points "parlants" qui permettent d'augmenter "la performance" des résultats. Les ventouses ont aussi une action décontracturante pour les différents tissus tels la peau, les muscles, les tendons, les fascias. Elles vont favoriser le déverrouillage mécanique de la contracture. Les adhérences seront libérées. (Guide thérapeutique en médecine des ventouses, tome 3, D. Henry)
Finalement, lors de la congestion initiale, l’organisme va relâcher la zone traitée et libérer ses endorphines qui diminueront la douleur: c'est l'action antalgique des ventouses.
QUELLES SONT LES SPHÈRES D'UTILISATIONS DES VENTOUSES?
Les ventouses vont traiter toutes les pathologies rhumatismales, ostéo-articulaire et de la médecine du sport. N'oublions pas que nos ancêtres les utilisaient pour les voies respiratoires. Beaucoup d'entre nous ont connu des grand-mères qui les posaient sur les maux de l'hiver. Viennent ensuite les pathologies viscérales, digestives, gynécologiques, dermatologiques et psycho-émotionnelles.
Dernier point, non sans importance, il me sera possible de scarifier certaines points s'inscrivant dans une phase aiguë. La sensation de scarification dans cette situation, se décrit à "une griffure de roseaux" comme le dit Daniel Henry. L'idée en libérant le sang vers l'extérieur est de libérer les toxines stagnantes depuis trop longtemps dans ces zones douloureuses ainsi la circulation sera repartie et l'homéostasie du corps retrouvée.